Près de 400 fosses septiques ont, depuis quelques jours, été mises hors usage dans le site des déplacés de Kigonze, au quartier Mudzipela (Ituri).
Selon des sources sur place, ces installations hygiéniques, bouchées, posent déjà le problème de santé aux milliers de personnes vivant dans ce camp.
Des filles et des femmes enceintes notamment, sont les plus affectées par cette situation.
Les femmes en période menstruelle sont les plus affectées, elles font leur hygiène intime sans aucune possibilité de discrétion.
« Toutes les toilettes sont bouchées. Nous, les femmes, sommes très affectées par l’odeur qui en sort. Les enfants défèquent partout dans la rue. Et cela pose un problème. Nous ne savons à qui nous confier », explique l’une d’entre elles.
Les déplacés se débrouillent comme ils peuvent, avec le grand risque de contracter diverses maladies telles que le choléra.
Sur le site des déplacés de Kigonze une odeur nauséabonde s’échappe des toilettes.
Désespérés, certains déplacés affirment qu’ils évacuent les eaux des fosses parfois avec des mains nues et leurs enfants défèquent à même le sol tout près de leurs logis, faute de latrines confortables.
De leur côté, les gestionnaires du site de Kigonze se disent débordés par cette situation qui, selon eux, a trop duré.
Les multiples promesses faites par des humanitaires pour la construction des nouvelles latrines n’ont pas été tenues, fait savoir le secrétaire de ce site, Shave Marat.
Le site des déplacés de Kigonze compte environ 14 500 personnes.
