Processus électoral en RDC : l’ONG I-REVE juge insuffisant le délai d’un mois pour les opérations d’enrôlement des électeurs

L’initiative pour les reformes, la réussite et la viabilité électorale (I-REVE) juge insuffisant le temps d’un mois prévu pour les opérations d’enrôlement des électeurs qui démarre le 24 décembre dans quelques circonscriptions électorales en RDC et dans la diaspora, selon le calendrier publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Cette inquiétude est contenue dans un communiqué de presse de cette structure électorale non étatique parvenu mercredi 21 décembre à Radio Okapi.

Pour I-REVE, le calendrier électoral est très compressé, ne donnant pas suffisamment de temps aux électeurs de se faire enrôler.

Contrairement aux élections de 2018 qui avaient consacrés trois mois aux opérations d’enrôlement, note l’I-REVE, l’actuel calendrier n’y alloue qu’un seul mois.

Cela parait insuffisant pour garantir une participation massive au processus, au regard, entre autres de la vétusté des infrastructures, l’enclavement physique et sécuritaire de la plupart des milieux ruraux du pays, souligne cette ONG.

Toutes fois, I-REVE salue une innovation dans ce cycle électoral, celle de l’organisation combinés des scrutins locales, municipales et urbaines.

Elle souligne que cela est une première.

I-REVE relève, en revanche, que « la date du scrutin, le 20 décembre 2023, est un mercredi et donc illégale, au regard de l’article 52 de la loi électorale qui parle d’un jour férié ou d’un dimanche pour rendre plus souple et inclusive la participation aux élections ».

En outre, elle attire l’attention de la CENI, sur le fait « qu’il n’est pas envisageable d’organiser le vote des sénateurs le 24 février 2024, avant de finaliser le traitement des recours aux élections législatives provinciales, donnant lieu aux résultats définitifs. C’est qui pourrait remettre en cause la légitimité des sénateurs ». 

Par ailleurs, I-REVE appelle tous les partenaires à ce processus électoral à intensifier la sensibilisation de la population, par des actions d’éducation civique et électorale en vue « d’un vote suffisamment informé et librement consenti des prochains dirigeants ».

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