Masisi : la campagne des 16 jours d’activisme prolongée au-delà du 10 décembre à cause de l’insécurité

Les activités de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre iront au-delà de ce 10 décembre sur l’axe Kitshanga dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). C’est ce qu’ont décidé, vendredi 9 décembre, quelques organisations non gouvernementales intervenant dans le domaine de la lutte contre les violences sexuelles. Elles évoquent le contexte sécuritaire qui, selon elles, n’a pas facilité la tenue de toutes les activités prévues.

Certains partenaires ont même lancé les activités pendant cette dernière semaine de la campagne. C’est le cas de l’Organisation d’assistance à l’enfant, à la famille et à la femme « Help à Child » qui compte travailler dans deux aires de santé de la zone de santé de Birambizo.

Isaac Bandu, point focal de la coordination humanitaire dans l’axe Kitshanga salue le lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre dans la chefferie de Bashali par l’organisation Help a child, même si ce lancement intervient presque à la fin de la campagne :

« Oui, nous avons connu du retard à cause du contexte sécuritaire. Les partenaires ont voulu nous appuyer dès le début de la campagne, mais le contexte a fait qu’il y ait au moins 3 reports ».

Il ajoute que l’insécurité a perturbé les activités de plusieurs acteurs intervenants dans cette campagne. Nombreux s’adapteront au contexte pour terminer les activités dans les semaines qui suivent.

Help a child a prévu d’organiser des séances de sensibilisation et des dialogues communautaires sur les violences persistantes dans les aires de santé de Kizimba et Ngoholo.

 

Bwira Katabiha Philippe qui accompagne les activités de cette organisation dans la zone de santé de Birambizo revient sur les violences les plus récurrentes dans cette zone : 

« Les femmes subissent souvent le déni des ressources, les viols qui persistent toujours parce que la zone est occupée par des rebelles, et tout ça ne permet pas à la femme de se développer ».

Seul le retour de la paix dans cette zone peut améliorer considérablement les conditions des femmes, soutiennent les acteurs engagés dans la lutte contre les violences sexuelles dans cette partie du pays.

 

 

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