La société civile du territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu) a exprimé, jeudi 8 décembre, son inquiétude de la recrudescence de l’insécurité dans son entité depuis quelques temps.
Cette structure indique enregistrer de plus en plus d'incidents armés qui occasionnent la mort parmi la population locale, y compris les déplacés de guerre.
Des tirs, des pillages et cambriolages sont enregistrés au quotidien dans villages et quartiers, notamment en groupement Kibati, Buhumba, Rusayu, Munigi et dans le parc des Virunga, déplore le secrétaire technique de cette structure.
D’après Thierry Gasisiro, en plus de l’afflux de déplacés, le territoire de Nyiragongo fait face à une forte présence des militaires déployés pour sécuriser la ville de Goma contre la menace du M23, mais aussi plusieurs groupes de bandits et groupes armés locaux :
« On ne peut pas passer une nuit sans qu’on enregistre des cas de tueries et des cambriolages des maisons. Mercredi dernier au niveau du village Ngangi 1, deux corps sans vie de jeunes garçons ont été retrouvés tués par balle et dont les malfrats ne sont pas jusque-là connus ».
La même semaine, 40 voleurs ont visité plusieurs maisons et emporté plusieurs biens de valeur et causé plusieurs dégâts.
Au cours de la même période, un militaire incontrôlé en état d’ivresse a semé la désolation en abattant 4 personnes dans le groupement Kibati.
La société civile de Nyirangongo est en train d’alerter les autorités et la population à multiplier la vigilance des services de sécurité pour éviter une infiltration.
De son côté, l’administrateur du territoire de Nyiragongo reconnaît cette préoccupation de la population.
Le colonel Patrick Iduma a affirmé récemment que la sécurisation de ce territoire est devenue un vrai défi, alors qu’il est saturé par l’afflux de déplacés.