Quatre organisations de défense des droits de l’homme de la RDC ont demandé, dans une déclaration commune samedi 3 décembre à Kinshasa, à la Cour pénale internationale(CPI) d’ouvrir les enquêtes sur les massacres des civils à Kishishe et Kisharo, deux localités du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Il s’agit de la Dynamique nationale pour l’unité, la paix et la sécurité (DYNUPS), l’organisation Femmes solidaires pour la paix et le développement (FSPD), le Réseau international pour l’accompagnement des victimes d’atrocités (RAVIAT) ainsi que la Coalition nationale pour la Cour pénale internationale (CN/CPI).
Plusieurs sources concordantes rapportent les massacres d’une centaine de civils mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre dans la localité de Kishishe et ses alentours. Les mêmes sources attribuent ces massacres aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
« Au niveau de la communauté internationale, il faudrait qu’on puisse actionner la justice pénale internationale, et la CPI, est appellé à jouer un rôle encore important, d’ouvrir une affaire spécifique sur les crimes de Kishishe et de Kisharo », a déclaré le coordonnateur du RAVIAT, Monseigneur Pax André-Marie Kito Masimango.
Il appelle également la communauté internationale à faire respecter les principes de la Charte des Nations unies :
« A toute la communauté internationale, elle devrait plutôt se mobiliser pour mette en application les différents principes des Nations unies, et faire respecter en particulier la charte des Nations unies qui met un accent particulier sur les respects de la souveraineté des Etats ».
Ces organisations de défense des droits de l’homme proposent également au gouvernement de renforcer les moyens des Forces armées de la RDC pour qu’elles arrivent à restaurer la paix dans le pays.
« Pour que la paix revienne, il revient d’abord au gouvernement congolais de pouvoir mettre tous les moyens nécessaires, tant diplomatiques que logistiques. Également les ressources humaines nécessaires pour renforcer l’armée nationale », a poursuivi Monseigneur Pax André-Marie Kito.
Ces ONG ont exigé également que toutes les graves violations de droits de l’homme commises en RDC depuis 1996 soient établies, et que les coupables puissent répondre de leurs actes.
« Ils (Ndlr membres du gouvernement) doivent également mettre en place, les mécanismes de la justice transitionnelle, en particulier les chambres spécialisées, puisqu’on doit responsabiliser tous ces graves violations des droits de l’homme commises en RDC », a conclu le coordonnateur du RAVIAT.