Les fidèles catholiques de la ville de Bukavu (Sud-Kivu) ont marché dans les rues, jeudi 1er décembre, pour marquer leur soutien aux FARDC engagées aux fronts contre le M23 au Nord-Kivu.
Cette manifestation est une initiative de l’archevêque de Bukavu pour dénoncer l’agression de la RDC par le Rwanda.
La plupart des écoles catholiques du Sud-Kivu n’ont pas fonctionné ce jeudi.
Mgr Francois Xavier Maroy a personnellement déposé le mémorandum au cabinet du gouverneur de province et à la MONUSCO Sud-Kivu
Une forte mobilisation a eu lieu ce jeudi à Bukavu, avec en tête l’archevêque de Bukavu.
Pour Mgr Francois Xavier Maroy, « ceux qui marchent ne sont pas de fous, ni de désœuvrés, mais des personnes qui aiment leur patrie, et qui veulent signifier au monde entier que la RDC n’est pas à vendre, ni un bien abandonné. Nous voulons marquer notre solidarité avec tous nos frères qui souffrent et qui sont privés de leurs biens. Nous voulons témoigner à nos FARDC de notre soutien et de notre prière »
Ce prélat catholique a également condamné l’agression rwandaise avant d'appeler à la responsabilité de la communauté internationale :
"La complaisance de la communauté internationale engage la grave responsabilité de cette même communauté internationale qui, dans sa duplicité, souffle le chaud et le froid. Il ne faut pas oublier qu’au-delà des richesses naturelles, il y a le peuple congolais qui a besoin de vivre en paix. De quel maintien de la paix parle-t-on quand le nombre de morts ne cesse de se multiplier ? Assurément, notre pays est en danger. Aide-toi le ciel t’aidera, dit-on. Ne croisons pas les bras, en tant que peuple, unis et debouts, nous constituons une force. Restons vigilants, et mobilisons-nous''.
Il croit qu'avec des moyens pacifiques, les Congolais sont capables de faire échec à ceux qui convoitent leur pays .
"Ne laissons pas balkaniser la RDC. Les manifestants disent non à la balkanisation de notre pays, et non au complot contre la RDC", a poursuivi Mgr Francois Xavier Maroy.
Seuls les élèves des humanités étaient admis à cette manifestation, les autres enfants du primaire et secondaire jusqu’en 8e année étaient exclus par l’organisateur.
Le bureau du gouverneur a constitué le point de chute de la marche. Mgr Maroy, archevêque de Bukavu, est arrivé au bureau de la MONUSCO pour y déposer le mémorandum, après l’étape de l’Institut français de Bukavu.