Le manque d’énergie pour la cuisson des aliments dans les sites des déplacés de guerre au Nord de Goma est une autre source de vulnérabilité pour ces familles qui font déjà face au manque criant de l’aide humanitaire, a constaté le reporter de Radio Okapi, dimanche 27 novembre.
Certains déplacés sont obligés de vendre une partie de la ration alimentaire reçue, comme assistance humanitairis, après avoir trouvé un peu des vivres, ils regardent, impuissants leurs enfants dormir sans manger par manque d’énergie pour la cuisson.
Les femmes font donc recours aux bouteilles en plastiques, vieux souliers, débris des bidons usés pour cuire leur nourriture.
Devant son abri, au site de Kanyaruchinya, une femme déplacée a installé sa petite cuisine de fortune. A côté de ces maigres ustensiles, sont entassés quelques bouts de bois et des bouteilles en plastique qu’elle a ramassés.
« J’ai déjà manqué le bois de chauffe pour la cuisson. Et je n’ai pas de quoi acheter la braise. Les quelques bois de chauffe que vous voyez là, je suis obligée d’y ajouter ces bouteilles en plastique pour cuire un peu de nourriture. Nous recourons donc à tout. Même aux chaussures usées. Tous les reboisements d’eucalyptus que vous voyez ici appartiennent aux habitants locaux, nous n’avons pas le droit d’y accéder, même pour la cueillette des feuilles mortes », a-t-elle expliqué.
La fumée issue de la combustion d’objets en plastiques et en caoutchouc est permanente sur le site et cause déjà des gênes respiratoires aux occupants de ce site, a déploré une autre déplacée de Kanyaruchinya.
« Le fait de préparer à manger avec ces bouteilles dégage beaucoup de fumée ; ainsi, l’air que nous respirons devient pollué car il y a trop de fumée. Ce qui nous expose à beaucoup de maladies respiratoires, nos yeux aussi font mal. Même ceux qui utilisent le bois de chauffe, c’est toujours la fumée. En tout cas, c’est insupportable », a-t-elle raconté.
Plusieurs déplacés sont portés disparus depuis la semaine passée. Ils s’étaient rendus dans le parc national des Virunga à la recherche du bois de chauffe.