Plus de 25 000 personnes ont regagné, depuis octobre dernier, leurs milieux d’origine, dans les territoires de Djugu et Mambasa (Ituri).
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a publié ces chiffres dans son rapport du vendredi 11 novembre, à Bunia. Selon le document de cette agence de l’ONU, 11 500 personnes ont retourné aux villages Lona, Lodjika, Jaiba, Ngle et Dheja vers Fataki, territoire de Djugu.
Ces retournés vaquent déjà à leurs activités champêtres, leurs enfants ont repris le chemin de l’école et les marchés sont opérationnels, affirme OCHA. Dans le territoire de Mambasa, 13 500 personnes sont rentrées dans l’aire de santé de Lwemba. Elles représentent 80% des habitants qui avaient fui les affrontements du 2 au 5 septembre dernier entre les FARDC et les miliciens Maï-Maï qui sévissent dans cette contrée.
Cependant, ces retournés sont composés essentiellement des hommes qui disent avoir laissé leurs femmes et enfants dans des sites d’hébergement, en attendant l’instauration d’une paix durable. De son côté, le porte-parole de l’armée en Ituri, lieutenant Jules Ngongo assure de la présence renforcée des militaires et des policiers dans ces milieux de retour pour sécuriser la population.
Cet officier rappelle les leaders des groupes armés au respect de leur acte d’engagement pour la cessation des hostilités, en attendant le processus de DDRCS. Il a appelé les populations retournées à intérioriser la culture de la paix pour pérenniser ce climat de quiétude.
D’autres déplacés disséminés dans des dizaines de sites en Ituri trainent encore, hésitant des conditions sécuritaires dans leurs milieux d’origine. Pour la plupart, leurs maisons ont été incendiées ou saccagées par des groupes armés alors que d’autres se plaignent de la présence des miliciens qui y circulent avec leurs armes.