La médiation congolaise au Tchad propose la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale sur les manifestations meurtrières d’octobre dernier dans ce pays.
Le ministre de l’Intégration régionale et président du conseil des ministres de la CEEAC, Didier Mazenga a livré cette information à la presse, jeudi 10 novembre, à Kinshasa.
Il affirme avoir pris langue avec les différentes parties prenantes sur place qui ont opté pour la mise en place de cette commission d’enquête :
« Nous avions échangé avec le Premier ministre tchadien qui a accepté sur demande de la coordinatrice des Nations unies. Ce chef du gouvernement tchadien a été d’accord pour cette enquête. Et ça été clairement dit que celle-ci se fera par l’Union africaine, la CEEAC et d’autres partenaires du Tchad ».
Didier Mazenga a également promis d’échanger avec l’opposition armée qui n’est pas au pays.
« Maintenant, on doit entrer en contact avec ceux-là et échanger avec eux et confronter les idées. Pour permettre à convaincre toutes les parties d’adhérer au processus de transition et aller aux élections. C’est ça le travail du facilitateur », a-t-il laissé entendre.
La médiation congolaise assure par ailleurs qu’elle arrivera au bout de sa mission de voir le Tchad revenir aux normes constitutionnelles.
Didier Mazenga a expliqué que la délégation est allée à N'djamena au lendemain des manifestations ayant endeuillée le Tchad.
Le 20 octobre, la répression aux manifestations contre le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno avait fait plusieurs dizaines de morts à travers le Tchad et plus de 2 000 personnes détenues pendant et après les manifestations, selon l'Organisation mondiale contre la torture.