Revue de presse de ce lundi 7 novembre 2022.
Les deux rencontres internationales qui se sont déroulées, en l’espace de 24 heures dans deux capitales africaines, Nairobi et Luanda, avec à leur ordre du jour la dégradation de la situation sécuritaire dans la province congolaise du Nord-Kivu dont une partie est occupée par les terroristes du M23, font la Une des journaux parus ce lundi 7 novembre à Kinshasa.
Le Potentiel rapporte que « Kinshasa et Kigali ne se ferment pas encore toutes les fenêtres d’échanges ». C’est ce qui explique, selon ce quotidien, l’engagement pris à Luanda entre les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et du Rwanda à l’invitation du gouvernement de la République d’Angola. De cette réunion tripartite (RDC-Angola-Rwanda) tenue, le 5 novembre 2022, à Luanda en Angola, les chefs de la diplomatie rwandaise et congolaise ont, entre autres, convenu le maintien du dialogue politique comme moyen de résolution de la crise politique entre leurs deux pays.
À la suite de cette rencontre ministérielle tripartite, précédée de la réunion conjointe des services de renseignements extérieur et de sécurité militaire, les ministres ont convenu de la définition d’un calendrier pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route et les engagements pris par les parties dans le cadre de la réunion mixte permanente entre la RDC et le Rwanda, tenue à Luanda les 20 et 21 juillet 2022, poursuit Le Potentiel qui se réfère au communiqué final ayant sanctionné cette rencontre.
D’apres ce document que publie le tabloïd dans ses colonnes, les ministres des Affaires étrangères de deux pays se sont également convenus du déploiement immédiat du mécanisme de vérification ad-hoc à Goma. Ils se sont également engagés à poursuivre les efforts pour une évolution encourageante sur le terrain et préparer le prochain sommet Tripartite. Ils ont aussi envisagé la tenue de la réunion de coordination à tous les niveaux entre le processus de Luanda et le processus de Nairobi.
En même temps, Evariste Ndayishimiye, président du Burundi et président de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) a convoqué, pour le 16 novembre, à Nairobi (Kenya), une rencontre entre les protagonistes de la crise congolaise, rapporte pour sa part, Congo Nouveau.
Ce journal précise que cette date avait été fixée après l'entretien entre le président en exercice de l'EAC et Uhuru Kenyatta, l'ancien Président kenyan, désigné médiateur pour régler la crise congolaise.
Alors que Kinshasa présente les rebelles du M23 comme un mouvement terroriste et avait écarté toute discussion avec lui, Evariste Ndayishimiye et Uhuru Kenyatta souhaitent vivement la participation du M23 au Sommet convoqué le 16 novembre à Nairobi, affirme Congo Nouveau.
A en croire ce journal, pour les deux personnalités, « il faut maintenir l’inclusivité en garantissant la participation de toutes les parties prenantes ».
Selon des sources diplomatiques, de ce tri-hebdomadaire, "le communiqué final de la réunion consultative de Bujumbura (Burundi) a motivé cette option par le fait que les groupes armés locaux avaient pro- posé de déposer les armes en échange de la paix ».
Pendant ce temps, à Kinshasa, Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement affirme que le M23 doit au préalable se retirer des positions occupées, en vue d’être réintégré dans le processus de Nairobi comme tous les autres groupes armés, note L’Avenir.
Le ministre de la communication et médias, l’a rappelé au cours d’un briefing spécial qu’il a tenu avec la presse samedi 5 novembre dans la capitale congolaise.
Pour Eco News, il est donc clair que si Kinshasa ne décline pas le rendez-vous de Nairobi, il a cependant tracé une ligne rouge, rappelant qu’il est exclu de s’asseoir sur une table de négociations avec les terroristes du M23, tant qu’ils occuperont certaines localités du territoire de Rutshuru.
Le bihebdomadaire souligne par ailleurs que « rédigé dans le plus pur des styles épistolaires propres à une diplomatie de crise, le communiqué de Bujumbura ne mentionne ni ne condamne les offensives du M23 dans leur progression vers Goma ». Si le Rwanda est nommément mentionné, c’est pour encourager le gouvernement de Kigali à s’en tenir à la feuille de dite de Luanda, commente-t-il. Quant à l’appui de ce pays aux rebelles du M23, le communiqué n’en fait nullement mention, remarque encore Eco News.
Entre temps, l’appel à la mobilisation générale pour la défense de la patrie, lancé dans une allocution à la nation, jeudi 3 novembre 2022, par le Président de la République, Félix Tshisekedi porte déjà des fruits, rapporte quant à elle, La Prospérité qui en veut pour preuve le bilan dressé par le Porte- parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC), Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi. Ce dernier a fait savoir que plus de 2000 jeunes se sont déjà enrôlés.
Lors du briefing qu’il a co-animé, samedi, avec le porte-parole du Gouvernement, le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi a déclaré « qu’en réponse à la mobilisation générale décrétée par le Président de la République, les FARDC procèdent déjà au recrutement. Ils sont plus de 2000. Il y en a qui sont arrivés au centre d’entraînement de Goma depuis avant-hier », rapporte ce journal.
Revenant sur cette allocution du Chef de l’Etat, La Tempête des Tropiques note : « Mobilisation et sagesse sous-tendent le discours prononcé par le Chef de l’État. Un ton martial digne d’un Commandant suprême des FARDC, de la Police et des forces de sécurité. Même s’il est plus attardé le principal agresseur. Des pics ont été un lancés à l’Ouganda qui ne joue pas franc jeu. Le moment venu, il mettra à nu Entebbe qui avait servi de base arrière à la chute de Bunagana ».