Sept jours après l’occupation par les rebelles du M23 du chef-lieu et des principales agglomérations du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), les habitants restés dans la zone occupée, dénoncent des cas d’abus commis par ces rebelles et certains bandits locaux.
Des sources locales rapportent que quelques commerces ont été pillés par les rebelles. Ces derniers ont notamment vandalisé certaines habitations abandonnées par leurs propriétaires qui ont fui la cité quelques temps avant sa prise par cette rébellion.
Des combattants du M23 ont aussi occupé les bureaux administratifs, les postes de la police ainsi que de l’armée, attestent ces sources.
Une dizaine de véhicules et motos appartenant à certains services publics de l’Etat ont été récupérés par les rebelles qui les utilisent pour leurs déplacements, parmi lesquels une jeep de la Caisse nationale pour la sécurité sociale, (CNSS) de Kiwanja.
Ce vendredi 4 novembre, les responsables de la rébellion ont prévu une rencontre avec les cadres de base, qui n’ont pas pu s’échapper au moment de la prise de Rutshuru et Kiwanja.
Une accalmie s’observe malgré quelques tirs sporadiques
Pendant ce temps, sur les lignes de front, il s’observe un calme précaire depuis près de quatre jours dans toute la zone occupée par le M23 à partir de Mabenga, au nord du territoire de Rutshuru, jusqu’à Rugari au sud.
Les Forces armées de la RDC n’ont pas encore lancée leur contre-offensive contre les rebelles en vue de reprendre le contrôle de la zone. Seuls quelques escarmouches sont signalées de temps à temps entre le M23 et des combattants Maï-Maï autour de la cité de Kiwanja, affirment plusieurs sources.