La fédération congolaise des droits de l'homme et développement (FCDHD), une ONG basée dans la ville de Boma au Kongo-central, dénonce le viol d’une détenue au cachot de la police nationale congolaise de cette ville.
La victime a été abusée sexuellement pendant son séjour au cachot, mercredi 2 novembre, par un policier commis à la garde. Elle y était détenue en lieu et place de son mari, poursuivi pour recèle d'objets, rapporte le coordonnateur de la FCDHD, Gabriel Makiesse.
Il déplore ce viol et dénonce notamment « l’inaction des autorités judiciaires au niveau national et provincial, face aux nombreux abus signalés par son organisation ».
Mais, le magistrat Benga Tundu, instructeur du dossier de la victime de viol précise, pour sa part, que cette dernière n'a pas été en détention pour les faits commis par son mari, mais plutôt pour le fait présumé commis par elle-même. Puisque sur les quatre-vingts bidons d'huile raffinée, présumés volés par son époux, dans l'entreprise congolais oïl, vingt ont été retrouvés dans la boutique de cette dame.
Selon le magistrat, à la suite de plusieurs interférences, la liberté provisoire lui a été accordée jeudi 3 novembre.
Concernant les abus sexuels, le magistrat Benga Tundu affirme qu'il s'agit « d'un viol par pression psychologique » dont l'auteur , le policier commis à la garde du parquet près le tribunal de grande instance de Boma, est présentement en cavale.
Entre temps, le coordonnateur de la FCDHD, Benga Tundu invite le Chef de l'Etat, « en sa qualité de magistrat suprême à s’imprégner du fonctionnement de la justice dans la ville de Boma ». Il affirme que son organisation documente plusieurs irrégularités dans l’administration de la justice dans cette contrée.