Le Kenya a annoncé, mercredi 2 novembre, le déploiement de ses militaires pour pacifier l’Est de la RDC, en proie aux rébellions et autres groupes armés.
Ce déploiement a été approuvé en juin dernier à l’issue d’un sommet des chefs d’Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est(EAC) à Nairobi.
« En tant que voisins, le destin de la RDC est lié au nôtre », a lancé, à Nairobi, le président kenyan, William Ruto lors d'une cérémonie de présentation du contingent prêt à partir.
Le président kenyan s’insurge contre les groupes armés qui, selon lui, entravent le développement économique à travers la region de l’est de la RDC:
« Nous ne permettrons pas aux groupes armés, aux criminels et aux terroristes de nous priver de notre prospérité commune ».
Des sources militaires à Nairobi n’ont pas révélé le nombre de soldats kényans impliqués dans cette intervention, en évoquant des "questions évidentes de sécurité".
La RDC tente de contrer les activités de dizaines de groupes armés qui écument sa partie orientale, riche en ressources naturelles.
La tension est particulièrement vive au territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) où, le M23 s’illustrent depuis juin dernier avec les actes de vandalisme.
Après des semaines d'accalmie, le M23 est à l'offensive depuis le 20 octobre dernier où il s'est emparé de cités dont Rutshuru-centre, Kiwanja et autres.
Les rebelles ont notamment atteint ces derniers jours Rumangabo, siège d'une base de l'armée congolaise et du quartier général du parc national des Virunga, célèbre pour ses gorilles de montagne.
Après des mois de tension, Kinshasa qui accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23, a décidé samedi dernier d'expulser l'ambassadeur du Rwanda en RDC.
De leur côté, les autorités rwandaises ont, fin octobre dernier, accusé la RDC "de collaborer avec les FDLR, mouvement de rebelles hutu rwandais.
La thèse que réfutent les autorités de Kinshasa
Cette dégradation de la situation a alarmé la communauté internationale, l'Union africaine qui appellent à un cessez-le-feu.
Le président de la CIRGL, l’Angolais Joao Lorenco a mandaté, la semaine dernière, son émissaire qui a tour à tour pris langue avec Felix Tshisekedi et puis Paul avec Kagame.
Avec AFP