RDC : reddition des comptes, les députés nationaux déplorent le faible taux du budget d’investissement en 2021

Les députés nationaux ont engagé, mardi 18 octobre, un débat général à l’Assemblée nationale, sur la loi portant reddition des comptes de l'exercice clos 2021. Si le Gouvernement s’est félicité du taux de réalisation des recettes évaluées à 108% par rapport aux prévisions, les députés ont déploré néanmoins le faible taux du budget pour les infrastructures. Ils ont aussi fustigé les détournements, notamment dans les entités territoriales décentralisées.

 

Au cours du débat, les députés ont déploré le faible taux du budget d’investissement. Certains projets d’infrastructures dont les fonds ont été décaissés depuis 2011 n’ont jamais été réalisés.

Ce qui pousse le député Nsingi Pululu à penser au détournement des fonds.

Certains secteurs comme l’enseignement ont bénéficié de beaucoup d’argent dont la destination n’est pas clairement établie, a souligné, pour sa part, la députée Solange Masumbuko.

« Nous avons remarqué avec intérêt que l’enseignement primaire et secondaire a eu beaucoup de fonds. Evidemment, nous sommes tous d’accord c’est pour la gratuité de l’enseignement.  Mais maintenant, cet argent est allé ou ? », s’est interrogée cet élue.

Le député Deo Nkusu a, lui, déploré une faible affectation des ressources aux entités territoriales décentralisées :

« L’argent qui est envoyé en provinces. Quand il arrive, très souvent, les gouverneurs prennent cet argent, demande à l’OD[ordonnateur délégué] provincial de transférer cet argent au comptable du gouverneur. Et ça, c’est un détournement ».  

Par ailleurs, représentant le ministre des Finances, la vice-ministre des Finances O’Neige N’sele Mimpa a souligné que le taux des dépenses du budget 2021 était supérieur au taux des recettes. Ce qui a poussé le gouvernement à recourir aux bons de trésor, a-t-elle précisé.

Mais d’après le rapport de la cour des Comptes, si la mobilisation des recettes s’améliore de plus en plus, l’orthodoxie dans la dépense, elle, continue à poser problème.

La vice-ministre O’Neige N’sele Mimpa a sollicité un délai de 48 heures pour répondre aux préoccupations des députés nationaux.

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