L’Assemblée nationale a rejeté ce mercredi 19 octobre la motion de défiance contre le ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement RDC, Cherubin Okende.
Après un long débat sur la pertinence et l'opportunité de cette motion, plusieurs députés l'ont jugé alimentaire, inopportune et non fondée.
Certains élus ont dénoncé la procédure des initiateurs de la motion de défiance qui est le recours ultime du contrôle parlementaire. Les députés Daniel Mbau et Jacques Djoli ont, chacun lors de son intervention, rappelé que le délai de 48h pour évaluer une motion après son dépôt au bureau de la Chambre basse du Parlement, n’a pas été respecté.
Ils estiment que le contrôle doit se faire dans les normes et avec beaucoup de responsabilité. Les griefs mis à charge du ministre des Transports ne relèvent pas de la responsabilité personnelle du ministre.
Delly Sesanga a relevé des incohérences dans le document. Daniel Mbau a dénoncé « une émotion coulée sur papier », « une motion vide produite par certains députés qui veulent caporaliser les autres ».
Suite à une motion d'ordre puis incidentielle du député Jacques Djoli, l'Assemblée nationale a voté pour l'arrêt des débats et le rejet de la motion.
Le ministre Chérubin Okende continue à assumer ses fonction au ministère de des Transports, voies de communication et de désenclavement.
Les signataires de la motion accusent Chérubin Okende d’avoir montré « des limites », d’être insensible aux recommandations de l’Assemblée nationale ». Ils ont aussi mis à la charge du ministre des Transports, « son insubordination et son incapacité à exécuter et faire exécuter les décisions nettes et précises prises dans les différents conseils des ministres ».
Les députés signataires de la motion ont aussi accusé le ministre Okende d’« incompétence notoire et d’amateurisme dans le secteur des transports », mais aussi d’avoir passé une année à la tête du ministère sans résoudre le problème du permis de conduire.