Le monde entier célèbre ce vendredi 14 octobre la journée internationale de la femme rurale. Le thème de cette année, « les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous », souligne le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde, affirme ONU Femmes.
Cependant, la femme rurale reste confrontée à plusieurs défis. D’après ONU Femmes, les femmes rurales n’exercent pas un pouvoir égal à celui des hommes et, par conséquent, elles gagnent moins et font face à une insécurité alimentaire plus élevée.
C’est le cas des femmes rurales de la localité de Bakwa Bowa dans le secteur de Nsangu au Kasaï-Oriental.
Plusieurs d’entre elles exploitent actuellement la terre pour les activités champêtres.
Agnès Ndaya affirme qu’elle quitte sa maison très tôt le matin pour se rendre aux champs :
« Le matin, en tant que femme rurale, je prends mon bassin ou mon panier, je me rends aux champs pour semer, après sarcler et préparer le terrain. Je commence à 6heures et je termine à 17heures ».
Pour Thérèse Kayuwa, une autre femme du village de Bakwa Bowa, la femme ne jouit pas de la sueur de son front. Elle vend les produits de son champ à moins cher et achète du savon et sucre à un prix plus élevé.
« Elle travaille beaucoup, elle gagne peu. Le peu qu’elle gagne, elle ne se réjouit pas avec ça, elle vend ses produits à moins cher, pour venir payer à très cher [d’autres produits] », a-t-elle décrié.
Les femmes rurales de Bakwa Bowa, en plus de leur travail de champs, assure les travaux de ménages pour le bien-être de leurs familles.
« Lorsqu’elle revient du champ, elle doit préparer. Si les habits des enfants et de son époux sont sales, elle est obligée de les nettoyer, même si elle a accouché. Elle ne se repose pas. Elle dort en retard et se réveille tôt », témoigne Alphonse, un habitant de cette localité.