Les acteurs de la société civile du Nord-Kivu ont déploré, jeudi 13 octobre, les 4 mois d’administration de la rébellion du M23 à Bunagana et autres villages du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ils ont regretté que ces rebelles et leurs alliés aient profité de ce temps pour consolider leurs positions militaires de Tshanzu, Runyoni, Bunagana et Kabindi.
Sur le plan socioéconomique, les échanges commerciaux se poursuivent via la frontière de Bunagana, entre l’Ouganda et cette partie du territoire national sous occupation rebelle.
Le marché de Bunagana, qui se tient chaque lundi et celui de Tshengerero, chaque vendredi, par exemple, accueillent plusieurs camions des commerçants ougandais qui amènent leurs produits manufacturés et s’approvisionnent en produits vivriers de la RDC.
Des sources locales précisent que le poste frontalier de Bunagana, côté congolais fonctionne sous le contrôle du M23.
Certains habitants venus des camps des réfugiés congolais en Ouganda sont revenus dans la zone, les uns volontairement, les autres par la force.
Ils se sont joints aux habitants contraints de vivre dans cette contrée sous administration rebelle.
Il y a deux jours, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, général Sylvain Ekenge, affirmait que l’armée congolaise se préparait à la reprise des opérations pour le reconquête de cette partie du territoire de Rutshuru.
