Tous les commerces, boutiques, marchés, les banques et les écoles sont fermés. Aucun véhicule transport en commun ni moto n’est observé sur les artères principales dans la ville et le territoire d’Uvira (Sud-Kivu) ce mardi 4 octobre. Cette situation fait suite à la journée ville morte décrétée par la société civile locale.
La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) a demandé à la population locale de rester à la maison ce mardi. Selon le coordonnateur de la NSCC/Sud-Kivu, André Byadunia, cette journée vise à « amener le gouvernement congolais à appuyer les FARDC pour faire libérer Bunagana, dénoncer le comportement du Rwanda qui appuie le M23 qui occupe cette cité du Nord-Kivu, fustiger la déclaration du Secrétaire général de l’ONU qui évoquait le manque de moyens militaires conséquents de l’ONU face à ce mouvement rebelle ».
André Byadunia ajoute : « à partir de demain, il y aura une grande réunion de toutes les couches sociales pour soutenir le peuple congolais afin que Bunagana soit liberé et que les agresseurs puissent rentrer dans leur base arrière ».
Cette journée ville morte n’a pas été autorisée par le maire ni l’administrateur du territoire d’Uvira. Selon des sources de la mairie, les organisateurs ont boycotté le rendez-vous de la signature d’une lettre d’engagement leur faisant assumer la responsabilité de tous les incidents qui se produiraient dans le cadre de cette journée ville morte. Jusque ce mardi à midi, aucun incident majeur n’était signalé.