Les délégués d'une centaine de mouvements communautaires, organisations de la société civile et de jeunesse de plus de 23 pays africains regroupés au sein de « Caravane Africaine pour le climat » ont présenté ce mardi 4 octobre lors d’une visio-conférence leur message concernant notamment le financement climatique pour l’adaptation des populations et la prise en charge des pertes et dommages.
Ces mouvements plaident pour la sécurisation des terres des communautés afin de développer collectivement des terroirs en agroécologie paysanne, solution agricole pour une justice sociale, alimentaire et climatique.
À travers les témoignages, les actions de terrain, les débats, mais aussi son travail d’influence, la Caravane africaine pour le climat, à en croire son communiqué de presse, entend augmenter la pression citoyenne africaine sur les gouvernements nationaux et lors des négociations internationales.
Elle espère ainsi contribuer à un mouvement de justice climatique plus fort, plus dynamique et plus pérenne à l’échelle mondiale.
Ainsi dans sa déclaration commune dévoilée ce 4 octobre, la caravane réclame aux parties prenantes de l’accord de Paris, d’exiger avant la COP27, aux pays riches de s'engager à respecter leur promesse de longue date de fournir et de mobiliser 100 milliards de dollars par an de 2020 à 2025. Ils doivent donc notamment s’engager à augmenter les financements publics et expliquer comment ils vont compenser les déficits accumulés au cours de la période 2020-2025 avant d'atteindre le niveau de 100 milliards de dollars.
Aux Etats riches et pollueurs, responsables du réchauffement climatique, écrivent-ils, de créer un mécanisme d'allègement de la dette souveraine comme moyen de restructurer ou d'annuler les dettes de manière équitable avec tous les créanciers comme moyen de réaliser la justice climatique.
La caravane réclame aussi la mise en place un mécanisme de financement des pertes et dommages pour faire face aux impacts climatiques dévastateurs subis par les pays vulnérables au climat et les communautés pauvres.