« L’ennemi numéro un du processus électoral, c’est la méfiance entre les différents acteurs et parties prenantes », a affirmé Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, dans une tribune publiée sur le processus électoral, intitulée « Elections 2023: le bon et le mauvais pas au regard de l’expérience ».
« Pourquoi ne pas entendre la voix de ceux qui préviennent que si l’on décide d’aller aux élections dans les conditions actuelles, on n’aura pas d’élections apaisées et ainsi anticiper les choses ? », s’interroge Corneille Nangaa.
Selon lui, un minimum de consensus, dans une approche inclusive est donc indispensable pour garantir des élections libres, transparentes, crédibles, inclusives et apaisées, dans le strict respect de la constitution et des lois de la République.
Il rappelle que le chemin vers les élections est un agencement ordonné des activités dont certaines sont susceptibles de chevauchement pendant que les autres ne le sont pas. Celles relevant de la dernière catégorie, rappelle-t-il, constituent « le chemin critique du processus électoral ».
« Ce chemin est parsemé de contraintes politiques, mais surtout de contraintes technico-légales. De principe, les contraintes politiques sont flexibles alors que celles techniques et légales sont rigides », note M. Nangaa.
Dans cette tribune de 18 pages, Corneille Nangaa revient sur les contraintes politiques, techniques, logistiques, financiers et sécuritaires auxquels le pays fait face actuellement pour l’organisation des élections de 2023 comme il en était question en 2018.
A 13 mois de l’organisation du scrutin présidentiel, Corneille Nangaa conseille d’allier l’impératif du respect du délai constitutionnel avec l’absolue nécessité des élections apaisées. Pour y arriver, il conseille de considérer comme il se doit les sujets d’attention que représente le processus électoral.
S’agissant de la méfiance envers le processus, Corneille Nangaa estime que celle-ci est allée bien loin au-delà des acteurs politiques entre eux et de l’attitude de ces derniers vis-à-vis de la CENI.
Et pour cela, il conseille d’entendre la voix de ceux qui préviennent que si l’on décide d’aller aux élections dans les conditions actuelles, on n’aura pas d’élections apaisées.
Corneille Nangaa recommande d’anticiper les choses, car selon lui, les défis logistiques sont d’une ampleur plus grande qu’en 2018.
Et sur ces défis logistiques, l’ancien président de la CENI loue l’utilisation de la machine à voter qui permet l’organisation de plusieurs scrutins directs le même jour ainsi que le traitement rapide des données et la réutilisation pour trois cycles électoraux qui permet de dégager des économies considérables.
Corneille Nangaa préconise un minimum de consensus dans une approche inclusive et cela dans le respect de la constitution et des lois de la République.
L’intégralité de cette tribune est à lire ici :/sites/default/files/2022-10/tribune_nangaa_-_elections_2023_-_.pdf