Le coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, appelle à la prise de mesures urgentes pour enrayer l’escalade de la violence et apporter une réponse humanitaire d’urgence dans les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu. Il le dit dans un communiqué publié le 30 septembre.
« Des violences communautaires ont éclaté depuis fin juillet à Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe. Elles se sont étendues à la province voisine du Kwilu. Selon les autorités provinciales, plus de 35 000 personnes se sont déplacées depuis les provinces de Mai-Ndombe et Kwilu vers plusieurs localités des mêmes provinces, ainsi que vers les provinces voisines de Kwango et Kinshasa », rapporte le communiqué.
Le même document renseigne que plus de 1 400 personnes ont
également traversé le fleuve Congo pour trouver refuge en République du Congo.
Ces violences ont causé plusieurs dizaines de morts et des centaines de maisons ont été incendiées.
« La communauté humanitaire est préoccupée par la poursuite de ces violences qui affectent aussi à présent d’autres provinces. Un nombre important de personnes a été contraint de se déplacer et a maintenant besoin d’assistance humanitaire. J’appelle à la mobilisation des autorités et des acteurs humanitaires, de paix et de développement afin de prendre des mesures qui permettent d’apaiser les tensions et de soulager les
souffrances des personnes affectées par les violences », a dit Bruno Lemarquis.
Selon lui, « une meilleure compréhension des causes profondes du conflit facilitera également la recherche d’une solution durable et
la mise en place ou le soutien à des mécanismes formels et informels de résolution des différends ».
A ce jour, la République démocratique du Congo compte 5,53 millions de personnes déplacées. Les conflits fonciers et intercommunautaires font partie des causes principales de ces déplacements.