Le maire de Goma demande à toute la population locale de vaquer librement à ses occupations lundi 26 et mardi 27 septembre.
Il s’insurge contre les appels aux journées ville morte, décrétées par la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu et les mouvements citoyens.
Dans un communiqué, le commissaire supérieur principal François Kabeya Makosa rappelle que toutes manifestations sur les voies publiques sont interdites.
A cet effet, il instruit les services de l’ordre et de sécurité de contrecarrer toute éventuelle manifestation publique, car non autorisée.
cet officier des FARDC invite également tous les services judiciaires à bien jouer leur rôle à l’encontre de tous ceux qui violeraient délibérément la mesure qui interdit les manifestations publiques.
Il demande par ailleurs à la population de vaquer librement à ses occupations ces deux jours.
Pour sa part, le président de la société civile du Nord-Kivu, John Banyenye a expliqué le sens de leur activité voulue non violente :
« Si nous insistons, c’est parce qu’il y a des préoccupations que nous sommes en train de demander à l’Etat congolais. Nous, comme société civile, nous avons toujours prôné la non-violence et on ne pas autoriser une manifestation violente ».
Il a précisé que sa structure n’a pas appelé les gens à manifester dans la rue mais plutôt à observer seulement à partir de ce lundi, deux journées ville-morte en vue de contraindre l’Etat à pacifier le Nord-Kivu.
A travers cet appel la société civile du Nord-Kivu exige la reprise de Bunagana, la levée de l’Etat de siège et le départ de la MONUSCO.
Les précédentes manifestations anti-MONUSCO avaient causé récemment mort d'homme et plusieurs dégâts matériels tant à Goma que dans les autres villes du Nord-Kivu.