La société civile de l’axe Butembo-Mangurejipa, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), dénonce les tracasseries dont est victime ces jours-ci la population fréquentant ce tronçon routier. Ce sont les militaires FARDC, selon la même source, qui se livrent à cette pratique.
Ces militaires avaient été déployés, il y a une semaine, à Njiapanda, une localité située à plus ou moins 70 kilomètres à l’ouest de Butembo pour restaurer l’autorité de l’Etat au regard des tracasseries orchestrées par les miliciens Maï-Maï de l’UPLC. Ces derniers, qui avaient déjà instauré des taxes illégales moyennant des jetons remis à la population, sont accusés de se livrer à des pratiques similaires.
Le dernier forfait remonte au soir de mardi 13 septembre, où ces militaires tracassaient les passants qui quittaient Butembo pour le centre commercial de Njiapanda-Mangurejipa et vice-versa. Des téléphones, argent et autres biens de valeur ont été ravis aux habitants. Certains d’entre eux ont été même tabassés en cas de résistance.
D'autres sources renseignent que ce même mardi tard dans la soirée, un militaire en état d’ivresse a violé une femme d’une trentaine révolue dans un débit de boisson. Les autres femmes présentes sur le lieu ont pu s’échapper. La victime, qui aurait des problèmes liés à une maladie mentale, est prise en charge par une organisation locale intervenant dans le domaine de la défense des droits de la femme.
La société civile de cette localité du territoire de Lubero, qui s’insurge de ce comportement affiché par ces forces de sécurité sensées protéger la population, plaide cependant pour une implication urgente des autorités militaires avant que le pire n’arrive.
Contacté par Radio Okapi, le général Grégoire Manzikala, commandant des opérations Sokola 1 axe Sud, exprime son regret de voir ses troupes dernièrement déployées dans ce coin du territoire, se livrer à ce genre des pratiques et promet de s’y pencher afin qu’un comportement pareil cesse.
