Des représentants du gouvernement, des autres institutions étatiques d’une part et ceux des ONG nationales et de la société civiles d’autre part ont convenu de vulgariser et de mettre davantage en application les lois qui existent afin de répondre aux problèmes majeurs de développement et de gouvernance des communautés de base en République démocratique du Congo.
Ils ont pris cet engagement mardi 6 septembre à Kinshasa, au cours d’une table ronde organisée à Kinshasa avec l’appui de l’ONG internationale OXFAM.
Cette rencontre fait par suite des enquêtes menées au sein des communautés locales dans les provinces de l’Equateur, du Sud-Kivu et du Tanganyika et qui ont fait ressortir les problèmes qui handicapent le développement et la gouvernance des entités locales.
Sur une trentaine de problèmes, six ont été remontés au niveau national et traités au cours de cette table ronde.
Pour le Directeur pays adjoint en charge des projets à OXFAM, Raphael Mbuyi, « la rencontre de Kinshasa a été un pas important d’autant plus qu’elle a permis de mettre les communautés du niveau local et provincial face aux gouvernants. Mais il faut aller au-delà avec des approches concrètes pour répondre aux attentes des populations à la base ».
« Il est vrai que les gouvernants sont revenus sur cet aspect de la vulgarisation des lois qu’ils considèrent comme une question fondamentale mais il faut dire que cette réponse est là depuis plusieurs années. Lorsque nous échangeons avec les gouvernants, cela revient régulièrement la question de l’ignorance des lois qui nécessite la poursuite de sensibilisation. Nous pensons que cela n’est pas totalement faux mais nous disons aussi que cela n’est pas totalement la vraie démarche pour résoudre les problèmes. Il est ici question de prendre des engagements spécifiques et pratiques par rapport aux problématiques posées par les communautés », a déclaré Raphael Mbuyi.
Parmi les six problèmes ressortis des enquêtes menées par la société civile en province, les participants ont noté les discriminations tribales et celles liées au genre, les conflits de succession, le non-enregistrement des mariages à l’état civil, les abus de pouvoir et des taxations abusives, les conflits fonciers et coutumiers et enfin le mariage forcé.