La pénurie de carburant à Kinshasa affecte certains élèves du primaire et du secondaire. Par manque de transport, beaucoup d’élèves parcourent de longues distances à pied pour arriver à l’école ou regagner leurs domiciles. Leur horaire est perturbé. Ils arrivent parfois en retard au cours et rentrent épuiser par les efforts supplémentaires déployés pour rejoindre leurs familles.
Certains d’entre eux indiquent que cette situation « vient gâcher l’ambiance de la rentrée scolaire ».
Ils appellent les autorités à trouver urgemment une solution à ce problème pour éviter ces conséquences néfastes sur l’éducation.
« Ça rend la vie scolaire un peu difficile parce que les parents n’ont pas franchement le temps de faire les aller-retour. Ils nous ont laissé cette responsabilité de nous débrouiller seuls, mais malheureusement le transport devient de plus en plus difficile et voilà pourquoi on se décide de marcher sur de longues distances sous le soleil. C’est assez compliqué. Oui je marche. Pour avoir le transport, c’est devenu très difficile, le matin il n’y a pas moyen d’arriver à temps à l’école », regrette l’un des élèves interrogés.
Un autre décrit la situation qu’il rencontre à l’arrêt de bus et qui le pousse à ne pas attendre un bus ou un taxi bus:
« Quand je rentre de l’école, à 12h, je viens à l’arrêt. Je vois déjà beaucoup de gens. Pour prendre le transport de Magasin c’est déjà dur, donc je suis obligé de faire le pied de Gombe jusqu’à Kitambo ».
« On est obligé de faire de longues distances pour avoir un transport. Personnellement, pour arriver à Kapela-Yolo, je dois marcher d’ici jusqu’à l’académie de beaux-arts, et là quand tu arrives on va te dire que le transport c’est à 1000 Francs congolais au lieu de 500 Francs congolais. Quand on vient de l’école, on arrive normalement à la maison à 14h. Mais depuis lundi, on arrive à 16h voire 17h », témoigne un autre élève.
Les taximen qui se sont approvisionné en carburant, de leur côté, ont doublé le prix de la course. Le trajet Socimat-Kintambo Magasin est passé de 500 francs à 1000 Francs congolais. Et trouver une place à bord de ces taxis n’est réservé qu’aux personnes les plus fortes et rusées.
Le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu s'est exprimé à ce sujet le mardi 6 septembre, justifiant cette situation par la baisse sensible de stocks en essence et aussi par le fait qu'un plan de contingence a été mis en place afin d'éviter la rupture proprement dite.