RDC : confusion à l'assemblée provinciale de la Tshopo

La session extraordinaire de l’assemblée provinciale de la Tshopo, convoquée par le président du bureau d’âge pour le samedi 27 août à Kisangani, n’a pas eu lieu. Le conflit de leadership persiste en effet entre le président du bureau d’âge et celui de l’ancien bureau de l’assemblée provinciale, Gilbert Bokungu.

Alors que les médias locaux ont relayé le communiqué du bureau d’âge convoquant cette session extraordinaire pour ce samedi à 10h00, de son côté, l’ancien bureau a publié la veille un communiqué contraire, puisque ne reconnaissant pas ce bureau d’âge.   Une véritable cacophonie dans cette institution.

Le désordre qui a prévalu à l'organe délibérant provincial de la Tshopo était prévisible. Puisque le président de l’ancien bureau, Gilbert Bokungu n’a jamais accepté son éviction par une frange des députés provinciaux, dont trois membres de son propre bureau sur les cinq qui le composent.

Ce désordre justifie la non-tenue de la session extraordinaire du mois d'août convoquée par le mureau d’âge présidé par Jean-Pierre Litema.

Pour matérialiser son opposition à la tenue de cette session, l’ancien bureau a fait obstruer l’entrée de l’hémicycle. A cet effet, une voiture y a été placée. Aux alentours du bureau, un important dispositif sécuritaire était positionné pour parer à toute éventualité.

Entre-temps, les deux camps se sont tiraillés pendant plusieurs heures jusqu’à la fin de la journée. Au regard de ce spectacle désolant, tous les invités se sont retirés.

Pour justifier son attitude, l’ancien bureau dit ne pas reconnaître le bureau d’âge et attend convoquer une session plénière devant investir le nouveau gouvernement provincial.

Pour sa part, le président du bureau d’âge déclare avoir saisi la justice pour une solution urgente. Jean-Pierre Litema compte par ailleurs organiser cette session à un autre lieu conformément, selon lui, à l’article 6 du règlement intérieur de cet organe. 

En réaction à ce désordre, le vice-ministre de l’intérieur instruit dans une correspondance la gouverneure de cette province, à prendre toutes les dispositions en instruisant les services de l’ordre et de sécurité, afin que « toute plénière convoquée dans cette situation de confusion de nature à porter atteinte à l’ordre public ne soit organisée au sein de l’hémicycle de l’assemblée provinciale ou à tout autre endroit, jusqu’à nouvel ordre. »

 

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