Certains secteurs du territoire de Masimanimba (Kwilu) sont frappés par la pénurie de plusieurs produits agricoles, principalement le manioc. Cette crise fait suite au passage des sauterelles, qui avaient ravagé les champs des paysans les années antérieures, et surtout au manque de boutures de qualité. L’administrateur de ce territoire, Jean Bosco Mukubidi, plaide pour la dotation de sa juridiction de boutures améliorées qui correspondent au sol de ce coin afin de venir en aide à la population locale qui souffre de la famine.
Depuis un certain temps, le manioc est devenu une denrée alimentaire très rare dans la partie Sud de Masimanimba, au Kwilu, une province réputée à vocation agricole.
Selon l’administrateur de ce territoire, les secteurs les plus touchés par cette pénurie sont notamment ceux de Kinzenzengo et de Bindungi. Les habitants de ces coins meurent de faim et parcourent de longues distances à la recherche de ce produit, qui constitue la base de l’alimentation dans la région.
« Ils souffrent vraiment. Il n’y a pas de manioc. Ils font des distances pour atteindre d’autres secteurs pour chercher à faire le troc avec les chenilles. Il n’y a que ça. Vraiment, c’est la souffrance ! », témoigne Jean Bosco Mukubidi
Il attribue cette pénurie de manioc au passage des sauterelles migrantes, qui avaient ravagé les champs des paysans l’année dernière, et à l'utilisation de la mauvaise qualité de boutures. Jean Bosco Mukubidi plaide pour que son territoire soit doté de boutures améliorées :
« Parce que les boutures qu’on avait utilisées autrefois se sont des boutures qui ne s’adaptent pas à la qualité de notre sol. C’est pour cela que nous continuerons à demander au ministère provincial de l’agriculture, vraiment, de tenir compte de ça pour nous envoyer des boutures améliorées. »
Cette situation affecte négativement l’économie de la population locale, a affirmé l’administrateur du territoire de Masimanimba.