Nord-Kivu : les déplacés de Kanyaruchinya plaident pour leur délocalisation

Les déplacés de guerres de Rutshuru, hébergés sur le site de Kanyaruchinya, dans le territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu), ont réclamé, mercredi 17 août, leur délocalisation. Leur demande est motivée par la promiscuité et des accidents récurrents dont leurs enfants sont victimes au niveau de la grand-route près du site.

Le président du site de Kanyaruchinya, Théo Musekura dit avoir enregistré 12 cas d'accidents, impliquant majoritairement des enfants, depuis leur arrivée en juin dernier. A cela s'ajoute le manque d'assistance humanitaire et les conditions inhumaines auxquelles ils sont soumis.

« Nous sommes dans différents sites : dans des églises et dans des écoles. Nous voulons à ce que nous puissions quitter les écoles, car, bientôt, c’est la rentrée scolaire. Nous sommes victimes de beaucoup d’accidents ici.  Nous n’avons aucune assistance en vivres et non vivres, pas d’eau, nous continuons toujours à souffrir », a-t-il expliqué.

Théo Musekura a également demandé au gouvernement de mettre à leur disposition des moyens pour leur permettre de construire des abris pour éviter des accidents et l’entassement dans des églises et écoles. 

« Le plus important est que le gouvernement termine la guerre et que nous puissions rentrer chez nous et continuer notre vie quotidienne », a ajouté le président du site de Kanyaruchinya.  

Au moins 2 690 ménages des groupements Jomba, Kisigari et Bweza, ont fui leurs villages depuis bientôt trois mois à la suite des combats entre les FARDC et le M23.

Ils sont répartis dans 23 sites, écoles et églises notamment, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). 

 

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