Plus de 5 000 déplacées des villages Madombo, Abelkozo et Bakondé dans le territoire de Djugu (Ituri) vivent dans des conditions difficiles à Kilo. Selon des sources sur place, ces personnes sont dépourvues de tout et passent de nuits à la belle étoile.
Ces déplacés ont fui leur milieu à la suite des exactions des miliciens de la CODECO depuis vendredi 5 aout.
Selon la société civile locale, parmi ces habitants on retrouve des femmes enceintes, des enfants et des personnes de troisième qui sont exposées aux intempéries.
La première vague de déplacés, en provenance de Madombo a atteint le centre commercial de Kilo le samedi 6 aout, après avoir passé une nuit dans la brousse.
Ces personnes ont été surprises dans leur sommeil par des hommes armés venus attaquer la population du groupement Agonema.
Presque toutes les maisons sont incendiées par ces assaillants, indiquent les mêmes sources.
Ces habitants et d’autres venus de Bakonde ont fui des affrontements mardi 9 aout entre l’armée et la CODECOe dans le village Bakonde, Abelkozo et Katchetche.
Certains déplacés passent des nuits dans des familles d’accueil, mais d’autres sont installés sous des abris de fortune aménagés à Kilo Etat.
La société civile locale affirme avoir déjà recensé environ cinq mille personnes qui vivent ce calvaire. Robert Basiloko de la société civile de kilo plaide pour l’intervention du gouvernement et des humanitaires pour soulager leurs souffrances.
Selon Vital Tungulo, chef de la communauté Nyali, presque quinze groupements du territoire de Djugu sont occupés par ces hommes en armes qui y exploitent des minerais.
Ce qui, ajoute Vital Tungulo, doit interpeler le gouvernement pour accélérer le processus de paix en cours.