Denise Nyakeru à Marie Masemi : « Critiquer la politique du Président de la République, c'est normal »

Denise Nyakeru a voulu rencontrer Marie Masemi, libérée mardi 8 août, après audition au commissariat provincial de Kinshasa pour diffamation et insultes. Dans leurs échanges, la première dame de la RDC a fait remarquer à la militante du parti d’ECIDE que critiquer la gouvernance du Président de la République était normal. Mais insulter est contraire aux principes légaux. 

« Maman Marie, je suis contente de vous recevoir. J'ai demandé au général s'il pouvait me permettre d'échanger avec vous. Critiquer la politique du Président de la République, c'est normal. Mais ce que nous condamnons, ce sont les insultes », a conseillé Mme Tshisekedi. 

Pas de plainte de la part de Nyakeru 

Le patron de la police nationale congolaise, ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo a précisé que Denise Nyakeru n’était pas plaignante dans l’affaire ayant mené à l’interpellation de Mme Masemi: 

«Depuis vendredi, nous avions interpellé Mme Marie Masemi pour insultes et diffamation. Nous l'avons auditionné. Je voulais préciser ici que la première dame n'est pas plaignante dans ce dossier. La police a la mission de poursuivre tout celui qui commet l'infraction, avec ou sans plaignant. Après 48h, nous lui avons prodigué des conseils.»

Quand elle a été ramenée chez elle, la première dame voulait échanger avec elle et lui prodiguer des conseils, a-t-il poursuivi. 

Pour sa part, Marie Masemi a fait remarquer que les conseils ont été au cœur de leurs échanges. 

« Maman Denise m'a demandé de ne plus reprendre ce que je faisais », a-t-elle lancé. 

Engagée à poursuivre la lutte  

De son côté, Devos Kitoko, secrétaire général de l'ECIDE, parti de Martin Fayulu, a rendu visite à la famille de Mme Marie Masemi, après sa libération, lundi 8 août. Au cours leur entretien, ils ont évoqué les conditions de son « enlèvement, sa détention, sa rencontre avec Mme Denise Nyakeru et la réalisation de sa vidéo de demande de pardon ». 

L'ECIDE dénonce aussi « les tentatives et le forcing du régime en place de lui imposer à citer le nom de Martin Fayulu comme son commanditaire ».  

Il félicite Marie Masemi pour son engagement à poursuivre la lutte.