Revue de presse kinoise du jeudi 4 aout 2022.
Les journaux parus ce matin dans la capitale congolaise reviennent sur la demande du gouvernement congolais au porte-parole de la MONUSCO de quitter le pays. A ce sujet, Forum des AS a publié en sa manchette : « Kinshasa exige le départ immédiat du porte-parole de la MONUSCO ». Dans ses colonnes ce quotidien rapporte qu’à Kinshasa, la présence de Mathias Gillmann est désormais indésirable. Pour ce tabloïd, le Porte-parole de la mission onusienne est, en effet, sommé de quitter le pays dans le plus bref délai, indique un communiqué du ministère congolais des Affaires étrangères, signé le 28 juillet dernier, mais diffusé récemment à travers les réseaux sociaux. De sources concordantes, note ce journal, l'on apprend que le fonctionnaire onusien est accusé d'avoir tenu « des propos indélicats et inopportuns ». Selon Forum des AS, le Français Mathias Gillmann aurait affirmé que les rebelles du M23 sont dotés d'armes plus sophistiquées que la force onusienne et les FARDC. Dès lors, renseigne le communiqué, « le Gouvernement de la RDC considère que la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n'est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la MONUSCO, en vue, non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière par le Conseil de sécurité des Nations Unies, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fins de son retrait définitif de la RDC d'ici à l'horizon 2024 comme convenu », précise ce quotidien. Pour le ministère congolais des Affaires étrangères, poursuit ce journal, cette position s'explique « au regard de l'exacerbation regrettable actuelle des tensions entre la population civile et la MONUSCO, particulièrement dans les villes de la partie Est du pays notamment à Goma, Butembo, Beni (Nord-Kivu) et à Uvira (Sud-Kivu).
Le journal l’Avenir reste sur le même chapitre et titre : « Ayant tenu des propos à la base des manifestations, Le porte-parole de la Monusco indésirable ». Dans cet article, ce quotidien fait savoir que nombreux sont les Congolais qui affirment que ce sont les propos de Mathias Gillmann qui sont à la base des manifestations anti-MONUSCO dans les grandes villes de l’Est du pays. Sinon, s’interroge ce tabloïd, si la mission onusienne se dit dans l’impossibilité de combattre, mieux d’éradiquer les terroristes de M23, à quoi sert-elle alors ? C’est le sens de toutes ces manifestations dont l’objectif est de voir la MONUSCO se retirer dans l’immédiat, parce qu’incapable de protéger la population en exécution des différentes résolutions du conseil de sécurité, indique l’Avenir. Ainsi, pense ce journal, c’est à cause des propos hasardeux de Mathias Gillmann que des Congolais et des casques bleus ont perdu la vie, sans oublier les nombreuses personnes blessées. Il ressort du rapport qui a été fait un bilan lourd de 36 morts réparti comme suit : 13 morts à Goma ; 13 morts à Butembo dont 4 casques bleus ; 4 morts à Uvira : 3 morts à Kanyabayonga; et 3 morts à Kasindi, soutient ce journal. Dans le communiqué, note l’Avenir, le ministère des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo saisit cette occasion pour renouveler à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo, les assurances de sa considération très distinguée.
Le journal Le Potentiel revient sur le retrait de la MONUSCO de la RDC. Ce quotidien cite la députée Solange Masumbuko qui préconise la tenue d’une table ronde sécuritaire dans le but de statuer sur le retrait progressif des Casques bleus du sol congolais. Fière de sa démarche, note ce tabloïd, l’élue de la Lukunga souhaite par ailleurs que le cadre de discussions de la table ronde soit élargi à toutes les parties prenantes, notamment la Société civile et les parlementaires. De ce fait, poursuit Le Potentiel, Solange Masumbuko dit se lancer déjà dans des consultations préliminaires, avec toutes les couches de la société, afin que l’information sur le retrait progressif des casques bleus soit partagée à tout citoyen.
Kabund ce jeudi au bureau de l’Assemblée nationale
Pour sa part, le journal La Prospérité change de sujet pour parler du député national Jean-Marc Kabund qui est attendu ce jeudi au bureau de la chambre basse du Parlement. D’après plusieurs médias, indique ce quotidien, le bureau Mboso dit avoir été saisi par le Procureur général près la Cour de cassation pour entendre l’élu de la circonscription du Mont-Amba à Kinshasa. La question de la levée ou non des immunités de l’ancien président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, serait l’enjeu de cette invitation, souligne ce tabloïd. Dans son réquisitoire du 22 juillet dernier, rappelle La Prospérité, le Procureur général près la Cour de cassation avait saisi le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso pour solliciter l’autorisation de l’instruction à charge du député Jean-Marc Kabund. Cela, ajoute ce journal après la tenue de ses propos jugés « injurieux » par le parquet. Propos concernant le Chef de l'Etat notamment.