Le gouvernement congolais s’est dit, vendredi 29 juillet dernier, préoccupé de la prolifération des stations-services à travers le pays.
Pour y remédier, le ministre des Hydrocarbures a préconisé l’obtention d’un moratoire sur la délivrance des titres des stations-services et la suspension des chantiers en cours.
Didier Budimbu fait notamment allusion à l’autorisation de bâtir et le permis de construire.
En attendant d’harmoniser les vues avec ses collègues concernés par ce fléau, il a levé l’option de suspendre les chantiers en cours de construction des stations-services.
Le gouvernement envisage une mission d’inspection dans tout le pays et l’accélération des travaux d’élaboration des actes d’exécution de la loi portant régime général des hydrocarbures.
L’Etat affirme avoir recensé environ 245 stations-services à Kinshasa dont 204 opérationnelles, 21 en construction et 20 autres en arrêt.
La prolifération des stations-services est également observée à Lubumbashi (Haut-Katanga).
Selon des sources sur place, plus de 40 stations-services sont visibles entre la route de Kinseveré et celle de Kasapa via le boulevard M’siri, les avenues Lumumba, Likasi, Kamanyola, route du golf de la libération, Byayi prolongé et deséglises.
"Pire encore", rapportent les mêmes sources, il y en a qui sont construites à côté des écoles et même dans les quartiers résidentiels sans aucune précaution de sécurité.
En septembre 2020, le Collectif contre la vie chère et la défense des droits des consommateurs avait alerté les autorités du pays sur le danger que présentent ces stations des distributions des produits pétroliers en construction à côté des habitations, des écoles, et des lieux de culte.
Le président de cette structure, Jean-Pierre Kayembe avait par ailleurs demandé l’annulation pure et simple des permis de construction de ces stations en vue de préserver des populations riveraines.