Le gouvernement provincial du Nord-Kivu a décidé, samedi 16 juillet, d’escorter les véhicules desservant l’axe routier Kasindi-Beni et vice-versa.
Il a levé cette option au cours d’un échange avec la FEC, l’ACCAD et la COPEMECO, à Goma.
Une décision prise après une semaine de grève des commerçants du Grand nord qui demandent plus de sécurité auprès de l’Etat.
Pour le vice-premier président de la FEC\Nord-Kivu, Bercky Chirimwami, les opérateurs économiques ont payé un « prix lourd » à cause de l’insécurité sur le tronçon Kasindi-Beni.
L’Association des déclarants en douane (ACCAD) salue cette réponse de l’autorité provinciale et souhaite qu’une solution durable soit trouvée pour éradiquer ce climat d’insécurité.
« L’objectif de l’ennemi [NDLR : rebelles et miliciens], est d’asphyxier les commerces dans le Grand nord de la province du Nord-Kivu pour que la population puisse se soulever contre l’Etat congolais », a déclaré le président de l’ACCAD, au Nord-Kivu, Delliance Matata.
Pour sa part, le conseiller principal du gouverneur en matière économique et des finances, David Kamuha a assuré que cette mesure devra être concrétiser dans les jours à venir.
« Une grande délégation va devoir se rendre dans le Grand nord pour aller identifier tous ceux qui ont été victimes de ces actes ignobles des rebelles. Nous avons évoqué la problématique des marchandises bloquées au niveau de Bunagana avant la prise par les rebelles. Nous allons proposer au gouverneur les mécanismes de récupération de toute ces marchandises », a-t-il souligné.
Il a assuré cette délégation gouvernementale va visiter les dernières victimes de l’insécurité à Bulongo.
David Kahuha a ajouté que depuis la fermeture de la douane de Bunagana, au moins 80% des marchandises entrent par la « Grande barrière » entre Goma et la ville de Gisenyi au Rwanda.
D’autres importations passent par le poste de Ishasha, dans le territoire de Rutshuru.