Deux détenus se sont évadés, mercredi 13 juillet, de la prison de Bulungu (Kwilu).
L’administrateur du territoire de Bulungu, Bernadin Mwankimi attribue cette évasion aux mauvaises conditions carcérales et à la vétusté de ce lieu de détention.
Cette autorité politico-administrative a également noté le problème de surpeuplement, de manque de nourritures et de médicaments faute de subvention de l’Etat.
Selon lui, les détenus y vivent dans des conditions très déplorables :
« Dans le territoire de Bulungu, nous n’avons pas de prison. Ça je peux dire que c’est un cachot. Sa capacité d’accueil ne peut même pas contenir plus de 100 personnes, mais quand vous voyez le nombre de détenus qui sont là vous ne croyez même pas ».
Des murs de cette prison sont fissurés et les toitures suintent à chaque pluie.
« Quand il y a la pluie, les prisonniers sont amenés vers un petit coin où ils ne savent mԸme des tenir debout ou de bouger », a expliqué Bernardin Mwankimi.
Il en appelle à la responsabilité du gouvernement central pour la construction d’une nouvelle prison à Bulungu la ravitailler en vivres et non-vivres.
« Depuis que nous sommes nommés administrateur du territoire en 2018, nous n’avons jamais vu une subvention de l'État auprès de ces détenus. Très souvent ces prisonniers tombent malades, il y a des cas de décès et nous enterrons à tout moment, puisque les gens ne mangent pas très bien. Ça nécessite vraiment que l'État puisse voir aussi comment donner quelque chose pour ces détenus », a souligné l’AT de Bulungu.