Cinq personnes, dont quatre enfants d’une même famille, ont été tuées samedi 9 juillet dans la soirée, dans une attaque attribuée aux rebelles ougandais des ADF dans le village Busiyo, dans le territoire d’Irumu (Ituri), ont indiqué dimanche 10 juillet des sources locales.
« Vers 21h00, ils ont attaqué le village Busiyo, en territoire d'Irumu, et incendié de nombreuses maisons », a rapporté Jacques Anayeyi, président du Conseil des jeunes de la chefferie de Banyali Tchabi, qui s’est confié à l’Agence France Presse (AFP).
Les victimes ont péri, carbonisées dans leur maison, précise-t-il, ajoutant que cinq villageois ont également été blessés et des dizaines d'autres kidnappés.
« Nous étions en train de sensibiliser les habitants pour qu'ils regagnent leurs maisons, mais avec cette énième attaque des terroristes ADF, le retour sera difficile », a déploré Faustin Babanilao Mboma, président de la communauté de Banyali Tchabi, en confirmant le bilan de cinq morts dont quatre enfants.
Selon Jacques Anayeyi, ces rebelles avaient attaqué jeudi dernier un autre village, dans une chefferie voisine, tuant deux personnes et en kidnappant une quarantaine d'autres.
Les rebelles des ADF (Forces démocratiques alliées), présentées par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attentats jihadistes en Ouganda.
Depuis fin novembre 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes pour tenter de les neutraliser.
Dans le Nord-Kivu, province voisine au sud de l'Ituri, un responsable local avait annoncé vendredi que 13 civils dont trois enfants avaient été tués et un centre de santé incendié par des rebelles ADF au cours de la nuit précédente, à Lume, en territoire de Beni.
Les assaillants s'étaient ensuite retranchés vers le parc national des Virunga, devenu un repaire de groupes armés locaux et étrangers qui sévissent dans la région depuis près de 30 ans.
Le Nord-Kivu et l'Ituri sont depuis mai 2021 sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné plein pouvoir aux militaires mais n'a pas permis jusqu'à présent de mettre fin aux violences.
Avec l’AFP.