Plusieurs coopératives agricoles des territoires de Beni et Lubero (Nord-Kivu) ont fermé, depuis une décennie, leurs portes à la suite de l’activisme des groupes armés.
Les membres de ces structures l’ont dit, samedi 2 juillet à l’occasion de la 28è édition de la journée internationale des coopératives, célébrée chaque premier samedi du mois de juillet.
« Il y a des coopératives qui ont été contraintes de laisser leurs exploitations à cause de l’activisme des groupes armés. Il y a beaucoup de tonnes des produits agricoles estimées à des millions de dollars américains consumées. Et donc, nous sommes obligés de nous concentrer dans des zones sécurisées mais en tout dans la région surtout de Beni, les actions des coopératives sont en train de souffrir », a expliqué l’un des organisateurs de cette activité, Muhindo Kisoki.
Il a également indiqué que cette situation est à la base de la rareté des produits agricoles mais surtout de la hausse de leurs prix sur le marché.
Muhindo Kisoki rapporte qu’il y a des coopératives qui détenaient le monopole des certains produits mais elles ne sont plus visibles sur le marché.
En territoire de Lubero, par exemple, les coopératives qui produisaient la pomme de terre, ne le font plus depuis.
Il précise également que les rares coopératives encore opérationnelles dans ce coin travaillent avec une moyenne de 40% contrairement aux années antérieures.
« Il y a aussi des coopératives qui sont entrain de virer leurs actions vers d’autres aspects qu’ils ne faisaient pas avant », a poursuivi Muhindo Kisoki.
Il préconise par ailleurs l’instauration du climat de confiance entre population et les services de sécurité pour mettre fin à l’activisme des groupes armés dans cette partie du pays :
« Que les autorités mettent un peu plus d’efforts sur le plan sécuritaire. C’est ce qui va nous aider à regagner nos milieux de travail d’avant ».
A Butembo, la journée internationale des coopératives a été célébrée sous le thème : « les coopératives construisent un monde meilleur ».
