L’ONG Action pour la protection et l’encadrement de l’enfant (APEE) plaide pour la libération de plus de vingt-six enfants en détention prolongée à la prison centrale de Mbandaka dans la province de l’Equateur. Lors d'un entretien mercredi 22 juin à Radio Okapi, le secrétaire exécutif de cette association, Marcel Tote, a indiqué que ces enfants ont été arrêtés en mai dernier par les patrouilles mixtes armée-police.
« Ce qui est sûr, c’est qu’au niveau du parquet civil, il n’y a aucune charge. Même au niveau de l’auditorat militaire, il n’y a aucune charge qui pèse sur les enfants. La place des enfants, ce n’est pas en prison, surtout détenus par des militaires », s’est indigné Marcel Tote.
La plupart de ces enfants ont été appréhendés dans des débits de boisson fortement alcoolisées et autres lieux semblables, dans le cadre des opérations initiées par le ministère provincial de l’Intérieur et sécurité, contre le banditisme urbain, communément appelé « Kuluna ».
Mais les parents affirment que certains enfants ont été appréhendés dans ou aux environs de leurs parcelles.
D'après Marcel Tote, les vingt-six enfants qui sont en prison, devraient être libérés ou déférés devant le tribunal pour enfant :
« C’est mieux que ces enfants-là soient déférés devant le tribunal pour enfant pour être poursuivis, si effectivement ils sont poursuivables ! au cas contraire, il faut les libérer pour qu’ils passent leurs examens de fin d’année en bonne et due forme. S’ils ne les passent pas donc ils vont rater les examens », déclare-t-il.
Marcel Tote affirme que le gouverneur, en tant qu'autorité numéro 1 de la province, était surpris [d’apprendre ces arrestations].
« Il a été réceptif. Il nous a dit qu’il va s’impliquer pour qu’il puisse voir avec les autorités judiciaires, ou voir comment libérer ces enfants ou les déférer devant le tribunal pour être jugés. Le gouverneur est informé, toutes les autorités ont été informées de la situation et nous attendons leur réaction. Je pense que d’ici peut-être fin de la semaine, on pourrait avoir une réaction positive. Dans le cas contraire, nous allons continuer le plaidoyer », promet Marcel Tote.