A l’occasion de la célébration de la journée internationale de sensibilisation à l'albinisme, lundi 13 juin à Mbandaka, les albinos de l’Equateur ont déploré la discrimination sociale et l’absence d’une « pharmacie pour albinos » afin de combattre les maladies de la peau créées par les rayons solaires.
Au cours de cette cérémonie, tous les orateurs ont été unanimes. Il faut des efforts supplémentaires de sensibilisation à l’albinisme, car la plupart des albinos dans la ville affirment être souvent l’objet de mépris.
"Personnellement, je veux dire que je vis avec des critiques, avec des insultes et aussi des moqueries. Ce n’est pas facile de vivre avec d’autres personnes ! Il y a d’autres [albinos] que leurs parents ont abandonnés", a témoigné Cathy Mombolu, élève finaliste des humanités.
Outre la discrimination, les albinos à l’Equateur doivent aussi relever le défi fondamental de leur entretien corporel. Ils déplorent les rayons solaires et le manque de produits cosmétiques propres à leurs soins.
"Ici à l’Equateur, l’ennemi numéro Un, c’est le soleil, les rayons ultraviolets. Cela provoque des fissures et ça provoque aussi le cancer de la peau. Ici à l’Equateur, on n’a pas de dermatologue, et on n’a pas de produits pharmaceutiques, de crème solaire, on n’a pas de lotion. Donc, il faut sensibiliser aussi des partenaires pour qu’on puisse avoir une pharmacie [pour albinos] au niveau de la province", a plaidé la coordonnatrice de l’ONG Regroupement des Humanitaires pour la Protection des Albinos et de l’Environnement, Bibiche Lobeye Mputu.
Cette ONG locale, initiatrice de la manifestation, encadre environ deux cents albinos répertoriés dans la ville.
A cet effet, le ministre provincial intérimaire du genre famille et enfant, Papy Elate, a assuré que l’albinisme n’était pas une fatalité. Il a rappelé la nécessité de mener des actions à impact social visible en vue de protéger les albinos, ainsi que l’élimination de la violence basée sur le genre à l'Équateur.