Quarante-huit heures après la signature de l’acte d’engagement de cessation des hostilités par le groupe armé CODECO/URDPC, les habitants de l’Ituri demandent au gouvernement de « mettre les moyens conséquents pour accompagner ce processus de paix déjà amorcé ».
Pour eux, le gouvernement devra s’occuper « prioritairement » de ce dossier afin que cessent les hostilités et que la province de l’Ituri retrouve la paix.
Ils craignent en effet que le manque de volonté politique puisse bloquer ce processus comme par le passé.
Mercredi 1er juin, la délégation des sages de l’Ituri avait échangé avec les combattants de la CODECO à Kadoma, à 140 km de Bunia.
Au terme des discussions de quatre jours, l’équipe des négociateurs constituée des notables Lendu, sous la facilitation de la MONUSCO, a réussi à arracher samedi 4 juin, la signature des différentes factions de la CODECO.
Contenu de l’accord
Dans cet accord, les membres de ce groupe armé acceptent d’adhérer au processus de paix et de mettre fin aux hostilités.
Selon des sources de la MONUSCO, dix commandants des différentes factions de cette rébellion ont apposé leurs signatures au bas du document.
Tous ont convenu de se présenter désormais sous le label unique de CODECO/URDPC (Union des Révolutionnaires du Peuple Congolais) avec un seul commandement, a précisé notable de la communauté Lendu, Safari Diba.
Les combattants de la CODECO/URDPC attendent présentement le lancement du programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation pour y intégrer leurs éléments.
D’après certaines sources, le leadership de la CODECO se concerte pour sortir la liste de personnes qui dans les prochains jours, vont se déplacer à Bunia, pour présenter officiellement leur déclaration et d’autres revendications au gouverneur militaire de l’Ituri.
