Deux détenus ont trouvé la mort sur environ 140 cas suspects de choléra, enregistrés depuis février dernier, dans la prison centrale de Munzenze, à Goma (Nord-Kivu).
L'ONG Médecins sans frontières (MSF) qui amène plusieurs activités dans cette maison carcérale se réjouit quand même de la tendance baissière de cette épidémie.
« Par semaine, on pouvait enregistrer plus de 15 cas de choléra. Mais, avec notre présence, nous nageons entre 5 et 10 cas par semaine. Donc, il y a une petite diminution », a expliqué Jean-Paul Kikwayabo, point focal des activités médicales au sein de MSF à Goma.
Le MSF attribue la peristance de cette maladie [choléra] au manque d’hygiène et la pénurie alimentaire dans cette maison carcérale.
« Le grand problème qu’il y a, nous avons la comorbidité c’est-à-dire en dehors de cholera, les détenus sont mal nourris. Il y a la malnutrition qui s’élève. Il y a aussi la tuberculose. Tout ça fait à ce que la prise en charge se complique un peu » poursuit Jean-Paul Kikwayabo.
Plus de 2 800 détenus ont été vaccinés contre le choléra, au mois de mai dernier, afin d’accroitre leur immunité contre le choléra.
Le MSF dit également continuer à soutenir le personnel de santé à travers l’approvisionnement en médicaments et matériel médical, pour la prise en charge des malades.
« A notre niveau, nous avons décidé de faire une intervention. D’abord, la prise en charge médicale. Càd on a approvisionné le centre par les intrants. Et ensuite, nous avons cherché à limiter la chaine de transmission », a poursuivi Jean-Paul Kikwayabo.
La prison centrale de Munzenze compte à ce jour plus 3 000 pensionnaires alors qu’elle a une capacité d’accueil de 150 personnes.