Environ 500 ménages de déplacés vivent, depuis quelques semaines, dans des conditions difficiles, dans la cité de Bunagana, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ces familles manquent de tout, après avoir fui les hostilités entre le M23 et les FARDC, dans les villages Runyonyi, Chanzu et les environs.
Le président de ces déplacés, Jean de Dieu Baliamine indique que l’environnement malsain dans lequel ils vivent les expose aux diverses maladies.
« Ici, à Bunagana il n’y a rien et on ne peut pas retourner chez nous aller chercher à manger. Présentement, nous occupons les salles de classes. Les femmes passent nuit dans les salles et les hommes à l’extérieur, dans la cour », a-t-il fait savoir.
Jean de Dieu Biliamine explique que depuis leur arrivée, ils n’ont reçu aucune assistance des humanitaires, ni du gouvernement congolais.
« Depuis que nous sommes à Bunagana, nous n’avons reçu aucune visite de nos autorités, ni aucune assistance de leur part. Nous n’avons pas accès aux soins médicaux. On n’a pas de médicaments, même quand nous allons dans les centres de santé on n’en trouve pas », a ajouté le président de ces déplacés.
Il révèle par ailleurs que leurs femmes accouchent en plein air, dans les salles de classes ou sous les vérandas des écoles.
Radio Okapi a tenté en vain d’avoir la réaction de l’administrateur du territoire de Rutshuru sur la situation de ces déplacés.