Nord-Kivu : des acteurs de la société civile de plus en plus menacés par les miliciens à Lubero


Certains acteurs de la société civile de la région de Ndjiapanda dans la chefferie de Baswagha et du secteur de Bapere dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, disent être victimes des menaces des miliciens de l’Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC) ces derniers jours. Dans un entretien accordé lundi 16 mai à Radio Okapi, ils indiquent que ces miliciens leur reprochaient le fait d’avoir plusieurs fois alerté les autorités en dénonçant leurs multiples exactions contre les civils. 

« Je viens de recevoir quatre appels en provenance des dirigeants de ce groupe armé qui nous menacent de nous causer du tort si nous parlons de ce qu’ils commettent dans nos villages respectifs, et ils nous accusent même d’avoir alerté les autorités, d’en avoir parlé à la radio », a indiqué l’un des acteurs de la société civile qui a requis l’anonymat. 

Selon son témoignage, les rappels reçus sont des menaces qui indiquent que les acteurs de la société civile « risquent de subir la rigueur. » 

« Vraiment c’est une insécurité dans laquelle nous nous retrouvons actuellement et on ne sait plus comment se comporter, où vivre, où se cacher face à cette menace dont nous sommes victimes », a-t-il ajouté. 

Il a par ailleurs demandé aux autorités compétentes de « vite chercher la solution » à cette question d’insécurité, mais aussi accélérer le processus de démobilisation pour que ces groupes armés puissent être éradiqués dans la région. 

Pour sa part, l’administrateur du territoire de Lubero, le colonel Alain Kiwewa, dit être informé de la situation. 

Il promet de prendre langue avec le leader de ce groupe armé à ce sujet, ce dernier ayant pris part aux consultations de Nairobi.  

Toutefois, le colonel Alain Kiwewa dit avoir pris des dispositions pour sécuriser les acteurs de la société et les appelle à plus de prudence et de vigilance. 

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