La World Fédération Against Drugs (WFAD) et ses partenaires, dont le Programme national de lutte contre la toxicomanie (PNLCT), ont prsenté lors d’une confrence de presse à Kinshasa ce mardi 10 mai les résultats d'analyses de l’échantillon de la fameuse drogue’ ’Bombé’’ ainsi que ceux de la pré-étude de la cartographie des organisations ouvrant dans la lutte contre l’abus des drogues.
Il ressort de ces résultats que la "Bombé", drogue actuellement consommée par les jeunes, « n’est pas une seule substance, mais une drogue artisanale issue de résidus des tuyaux d’échappement mélangés à la nutrilline, le tramabol et d’autres substances formant un cocktail dangereux pour la sante », selon les enquêteurs.
Patrick Milambo, directeur du PNLCT, donne plus de précisions sur le trafic des substances qui constituent la ‘’Bombé” :
« Imaginez-vous, on trouve dans Bombé qui est consommée par le commun des mortels, c’est-à-dire les jeunes, il y a la cocaïne, il y a l’héroïne. Quand vous voyez la traçabilité de cocaïne-, ce sont des drogues qui sont internationales. Ça veut dire qu’il y a un réseau maffieux entretenu qui fait que toutes ces drogues circulent. Nous retenons que c’est grave parce que les jeunes qui les consomment ne peuvent rien produire, il y a mélange des produits qu’on trouve dans ‘’Bombé »
Dady Yela, représentant pays de la WFAD, explique, lui, l’importance d’une pré-étude sur la cartographie des organisations, qui œuvrent dans la lutte contre l’abus de la drogue :
« Pour ce qui est de la cartographie, il s’agissait d’une pré-étude. Notre objectif maintenant c’est d’aller vers une étude parce que nous n’étions que dans 5 communes. Kinshasa a 24 communes, notre objectif est de faire dans toute la ville de Kinshasa et également dans l’ensemble du pays pour pouvoir identifier tous les acteurs qui luttent contre l’abus des drogues. Ainsi ensemble, nous pouvons mener une lutte beaucoup appropriée, parce que là nous avons prévu des formations pour équiper et outiller les acteurs mais également des forums scientifiques.»
Cette rencontre été possible grâce à l´appui financier de la Coopération Suédoise et Forum Civ, une plate-forme d´ONG suédoises qui a financé la pré-étude.