Chober Agenonga, professeur associé de l’Université de Kisangani et spécialiste des questions de sécurité et sociologie militaire recommande au gouvernement de renforcer les dispositifs sécuritaires en matériel et en hommes pour mettre fin aux tueries en Ituri.
Il fait, au cours d’une interview à Radio Okapi, sa lecture de la montée depuis une semaine des atrocités commises par la milice CODECO, en territoire de Djugu (Ituri), où au moins 70 civils ont été tués en l’espace de deux jours.
« Les miliciens ont constaté qu’il y a des failles dans les dispositifs sécuritaires depuis que l’état de siège a été lancé et qu’aucune des opérations de grande envergure prévue contre ces miliciens n’a été lancée. Ces miliciens en profitent pour lancer un défi. Mais ces attaques sont aussi un message lancé au gouvernement pour qu’il rencontre des préoccupations des miliciens contenus dans leur cahier de charges », explique Chober Agenonga.
Selon lui, « la participation des miliciens à la négociation est une mauvaise idée. Cela cristalliserait une opinion selon laquelle le gouvernement a capitulé devant les miliciens ».
Il propose également des pistes de solutions pour arrêter ce cycle des violences :
« Le gouvernement doit renforcer les dispositifs sécuritaires en matériel et en hommes autour des bastions des miliciens pour exercer le maximum de pression. Apporter la justice pour dissuader et réprimer sévèrement les criminels et leurs complices. Améliorer les relations entre civils et militaires ».
Chober Agenonga s’entretient avec Martial Kiza Byamungu.
SON////////////////////////////////////////
/sites/default/files/2022-05/09._110522-p-f-buniainviteprofagenongachober-00-web.mp3