« Arrêter le flux migratoire qui va de l’espace grand Kasaï vers l’espace grand Katanga », est l’une des recommandations formulées lors de la conférence interprovinciale qui s’est tenue du 22 au 30 avril à Lubumbashi (Haut-Katanga), dont les travaux ont été clôturés par le président Félix Antoine Tshisekedi.
Plusieurs autres recommandations ont été arrêtées, notamment :
l’l’instauration du système de « feuille de route pour les voyageurs ». Cette question a été évoquée au cours du briefing organisé lundi 2 mai par le ministre des Médias Patrick Muyaya.
Pour le gouverneur du Kasaï, Dieudonné Pieme, la question relative à la feuille de route a suscité un débat houleux au sein de la commission politique administrative et juridique qu’il a présidée. Ceci, au regard du fait que, la constitution stipule que, « tout congolais est libre de s’installer partout sur le territoire national ».
Considérant néanmoins que le mouvement massif des populations crée du désordre, il était donc temps de mettre en place ce système pour contrôler le flux migratoire, a-t-il précisé.
Il fait remarquer que les autorités telles les maires, les bourgmestres, les administrateurs des territoires, les chefs des secteurs et autres seront mis à contribution pour y parvenir.
La crainte
Le gouverneur Dieudonné Pieme a aussi reconnu que ce système de la « feuille de route » peut conduire au dérapage. Pour lui, il faudrait, en avale organiser des réunions de collaboration et d’évaluation entre les différentes parties. Les modalités de mise en œuvre de ce système feront l’objet des débats dans les assemblées provinciales appelées à voter les édits y afférents.
Le gouverneur Jacques Kyabula du Haut Katanga a, quant à lui, indiqué que les « mouvements massifs et incontrôlés des populations créent des déséquilibres dans les milieux d'accueil. Ce qui fera que les ressortissants de ces milieux se trouveront confrontés au problème de survie et seront aussi obligés d’aller chercher mieux ailleurs ».
Cette idée de la feuille de route pour contrôler le mouvement migratoire avait déjà été évoquée il y a plusieurs années par l’ancien maire de Lubumbashi mais elle n’a jamais été mise en pratique.