Thomas Lubanga, coordonnateur de la Task force présidentielle pour la paix, la réconciliation et la reconstruction de l'Ituri a indiqué, vendredi 29 avril, que leur prise en otage a renforcé leur volonté de travailler davantage pour la paix et la réconciliation dans cette province.
Il l’a dit au cours de la conférence de presse qu’il a animée à la paroisse Notre-Dame de Fatima, à Kinshasa.
« La prise en otage n'a été qu'un incident qui laisse intacte la volonté et la détermination de la Task force pour le retour de la paix en Ituri. Elle renforce même cette volonté d'œuvrer pour la paix et la réconciliation en Ituri. Des mystères ont été pénétrés et des conspirations mises à nu », a affirmé Thomas Lubanga.
La Task force pour la paix, la réconciliation et la reconstruction de l’Ituri a ainsi rendu compte à la presse de sa mission effectuée dans cette province de l’Est depuis le 28 décembre dernier.
Les membres de cette structure ont passé 4 mois sur le terrain, où ils ont été pris en otage par des miliciens.
Et selon eux, la mission reçue du président de la République d’aller sensibiliser ces miliciens, qui commettent diverses exactions en Ituri à déposer les armes aura été un succès.
Thomas Lubanga est persuadé que sa structure a réussi à sensibiliser les miliciens et la population de l’Est à la paix.
Il raconte ainsi les conditions de leur détention :
« Tous les indicateurs nous disaient que d’ici là certains d’entre nous ne seraient plus en vie. Nous nous sommes mis à réfléchir. L’armée a joué un rôle avec un quidam dont je ne veux pas citer le nom mais qui est la main de Dieu dans ce qui s’est passé ».
Accusés de manigancer avec les miliciens, un autre membre de la Task force, Floribert Ndjabu, refuse d’être catégorisé sur base de leur passé :
« Nous, nous sommes des mauvais. Nous n’avons pas le droit d’aller sensibiliser les miliciens pour qu’il y ait la paix, non. Je vous pose la question, qu’est-ce que ceux-là qui ont le meilleur profil de ce monde et de la RDC ont fait pour qu’il y ait la paix ? Parce que jusqu’à maintenant rien ne marche toujours là dans l’est. N’allez pas nous diaboliser ».