Les importateurs des produits pétroliers de Kisangani à partir de l’Est de la RDC ont fermé leurs stations-service pour deux jours depuis jeudi 21 avril pour protester contre l’insécurité sur les routes d’approvisionnement notamment en Ituri. Selon leur corporation, le chauffeur d’un camion-citerne est mort il y a quelques jours dans l’incendie, par des présumés rebelles ADF, de deux camions-citernes transportant 80 m3 de carburant.
Deux autres chauffeurs ont été pris en otage avec 10 autres personnes sur le tronçon Bunia-Mahagi(Ituri) et amenés en forêt par des présumés rebelles de l’ADF, avant d’être libérés jeudi 21 avril moyennant une rançon.
Jeudi 21 et ce vendredi 22 avril, quasiment toutes les stations-service qui vendent le carburant provenant de l’Est du pays sont restées fermées. Selon le président des importateurs de carburant à partir de l’Est, Type Tambwe, l’objectif est observer le deuil du chauffeur mort calciné par des présumés ADF :
« Nous avons fermé nos stations pour honorer la mémoire de celui qui est décédé calciné et aussi de ceux qui sont aujourd’hui dans différentes forêts et en leur mémoire, nous avons décidé les journées de jeudi et vendredi de ne pas vendre les produits pétroliers… »
Du coup, la fermeture de ces stations-service a entraîné la spéculation chez les revendeurs communément appelés kadhafi. Un litre d’essence vendu à 2750 francs Congolais (1, 05 USD) à la pompe est passé brusquement à 5000 francs Congolais (2 USD). Et ce, en dépit du fonctionnement de trois stations-services, selon un compromis trouvé entre le gouverneur de province par intérim Maurice Abibu Sakapela et le président de ces importateurs.
« La station Taccem a côté de la maison de l’honorable Tokole, il y a aussi deux stations Glodi, c’est-à-dire la station Glodi aux environs du Bureau de l’ANR et celle de la 5e avenue Kabondo, elles sont opérationnelles … », a constaté un revendeur.
Par ailleurs, le président des importateurs des produits pétroliers de l’Est prévient sur le risque de rupture de stock de carburant dans les prochains jours si la sécurité n’est pas garantie sur la route nationale numéro 4.