La Dynamique pour une sortie de crise (DYSOC) exige un consensus autour de l’adoption de la nouvelle loi électorale. Elle prend aussi acte de la suspension de l’examen de la proposition de la loi électorale le jeudi 14 avril par l’Assemblée nationale. C’est ce qu’indique la déclaration de cette plateforme lue ce vendredi 15 avril à Kinshasa.
Jean-Pierre Lisanga Bonganga, président de ce mouvement politique, membre de la plateforme Lamuka, encourage également les confessions religieuses, notamment les Eglises catholique et Protestante, dans leur démarche d’obtenir un consensus sur la réforme de la Commission électorale nationale indépendante.
« La DYSOC exige le consensus autour de l’adoption de la nouvelle loi électorale. Elle félicite également les députés nationaux acquis au changement qui n’ont pas participé à cette plénière, en exigeant au préalable le consensus entre toutes les parties prenantes sur les reformes électorales. Elle félicite également les confessions religieuses, plus particulièrement les églises Catholique et Protestante dans leur démarche pour l’aboutissement de ce consensus », a indiqué Jean-Pierre Lisanga Bonganga.
La plénière consacrée à l’examen de la loi électorale a été ramenée au mercredi 20 avril pour trouver un consensus entre élus.
Le Front commun pour le Congo (FCC) avait boycotté la plénière sur l'examen de la proposition de loi électorale. Dans une déclaration faite jeudi 14 avril, la plateforme de l’opposition dont Joseph Kabila est le patron, affirmait avoir appris avec étonnement la programmation de l’examen de cette loi sans qu’un consensus politique ne soit trouvé.
Le FCC a dénoncé « la dérive dictatoriale, la violation intentionnelle de la Constitution », en vue de préparer la tricherie aux prochaines élections.
Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, qui répondait aux préoccupations et craintes des élus de l’opposition, affirme qu’il comprend les angoisses que peut susciter une telle entreprise généralement motivé par la crainte de l’inconnu, surtout que toute mutation politique comporte incertitude.
Il a rappelé que le vote de la loi électorale relève de la compétence du Parlement. L’Assemblée nationale demeure ouverte à recevoir des propositions des acteurs politiques et sociaux de tous bords, qui veulent participer au débat et apporter leurs contributions à l’enrichissement de cette proposition de loi, a ajouté M. Mboso.