Les gardes du parc de Virunga sont accusés d’avoir mis la main, le week-end dernier, sur vingt-cinq agriculteurs à Ndwali, dans la nord-Kivu. Selon la société civile locale, qui livre cette information mercredi 13 avril, ces gardes reprochent à ces paysans d’avoir dépassé les limites du parc pendant la récolte de leurs produits, au village Kakindo, en territoire Butembo.
La société civile de Kamandi regrette que ces agriculteurs aient été molestés avant d’être emmenés à la prison de Kiringa, en territoire voisin de Rutshuru.
Et les éco-gardes ont également brulé les pirogues qui leur facilitent à évacuer les produits agricoles vers d’autres entités, rapporte la même source.
Ces informations sont confirmées par le chef de la localité de Kamandi, Emmanuel Paluku qui fait savoir que cette situation risque de provoquer la carence de la nourriture dans la zone.
Le président de la société civile de Kamandi invite le gouvernement à trouver la solution à ce conflit qui perdure.
« Depuis janvier dernier, les éco-gardes ont déjà arrêté plus de soixante-six agricultures dans la zone de Ndwali. On les arrête dans le territoire de Lubero mais on les emprisonne dans le territoire de Rutshuru alors que nous avons notre prison à Lubero et avant de les emmener on commence à les torturer…Nous demandons à notre ministre de l’Industrie, l’ex-gouverneur du Nord-Kivu de nous emmener le Premier Ministre pour décanter ce grand problème qui date de longtemps », a sollicité Sami Sakumi.
Contacté, l’administrateur du territoire de Lubero, le colonel Alain Kiwewa se propose d’organiser un dialogue entre les élus provinciaux, l’ICCN et la communauté riveraine afin d’apaiser cette tension.
Pour sa part, Olivier Mugisha, communicateur de l’ICCN a promis de s’imprégner de ces faits avant de réagir.