Nord-Kivu: multiplicité des barrières illégales sur les routes de Beni et Lubero(ONG)

Plusieurs barrières illégales sont érigées sur les routes des territoires de Beni et Lubero, a dénoncé, jeudi 31 mars dans une déclaration publique, le club Mayi-ya-Rwindi, une organisation de défense des droits de l’homme. D’après elle, ces barrières sont des lieux où, notamment, les membres de force de défense et de sécurité extorquent la population.

Le club Mayi-ya-Rwindi a fait ce rapport à la suite d’un travail de monitoring qu’il a mené auprès des usagers des routes nationales et celles de desserte agricole.

D’après ce monitoring, c’est en majorité les militaires et les policiers qui ont érigés ces postes barrières où des frais de passage sont prélevés indûment auprès des usagers.

« La tracasserie a vraiment battu le record parce qu'à l'intervalle de 10 kilomètres, on peut facilement croiser 2 à 3 barrières. Et c’est dans plusieurs coins. Ce sont généralement les militaires et policiers. Le premier élément peut t’approcher tu donnes au moins 500 franc Congolais, le deuxième fait de même. Si tu n’es pas fort, tu peux facilement dépenser environ 4000 franc et si tu résistes, on te conduit au bureau pour explication », a témoigné un conducteur de moto taxi.

Maitre Kambale Vivien, responsable du club Mayi-ya-Rwindi appelle donc les autorités « à prendre les dispositions qui s’imposent pour mettre un terme à cette situation qui paupérise la population, déjà victime des affres de la guerre ». 

Contacté par Radio Okapi, le porte-parole des opérations Sokola 1, capitaine Anthony Mwalushay s’insurge « contre le mode opératoire de certaines organisations qui élaborent des rapports sans s'en référer aux autorités militaires ». Pour lui, ces organisations de la societe civile devrait avoir « la culture d’alerter les autorités afin de leur permettre de faire le suivi sur terrain puis de procéder aux sanctions de ceux qui sont indexés, si c'est le cas ». 

 

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